Tesla Motors, Mercedes-Benz, Volkswagen, Apple… De nombreuses grandes marques se sont lancées dans des projets de voitures autonomes. Celle qui fait le plus parler d’elle, c’est Google avec sa « voiture sans conducteur » : la Google Car.
Le concept de la Google Car
Initié par Sebastian Thrun, également co-inventeur de Google Street View, le projet a été dévoilé au grand public en 2010 et vise plusieurs objectifs.
Tout d’abord, la technologie n’est pas sujette à la fatigue ou à l’inattention. En développant une voiture à la conduite sûre, il serait ainsi possible de réduire considérablement les risques d’accident.
Le poids des voitures pourrait également se voir allégé, diminuant ainsi ses émissions de gaz polluants. La Google Car s’inscrit donc par la même occasion dans une volonté écologique.
Enfin, si le projet se développe à grande échelle, on pourrait voire l’apparition de taxis sans conducteurs. La souplesse de ses services ferait alors de la Google Car une alternative intéressante aux transports en communs.
Différents véhicules développés par Google
A ce jour, deux types de véhicules sont développés par Google.
Le premier concerne la modification de voitures de série. Celles-ci deviennent alors capables de gérer automatiquement leur conduite. Toutefois, elles nécessitent encore une présence humaine pouvant reprendre les commandes en cas de besoin.
Le second concerne la Google Car à proprement parler. Il s’agit ici d’une voiture électrique et entièrement autonome. Elle ne dispose en effet pas de volant, ni de commandes, accélérateur ou freins. La conduite s’effectue intégralement via divers logiciels et technologies.
Fonctionnement de la Google Car
Le concept de voiture autonome, avant son annonce publique, a été testé sur sept véhicules. En six ans, ils ont parcouru 225 000 kilomètres et disposaient des technologies suivantes :
- Un capteur Lidar (télédétection par laser) : il s’agit de l’élément central du fonctionnement. Installé sur le toit de la voiture, ce capteur rotatif génère une carte en 3 dimensions de ce qui entoure la voiture dans un rayon de 60 mètres.
- Un capteur de mouvement : installé sur la roue arrière gauche, il permet la géolocalisation ainsi que la mesure de chaque mouvement de la voiture.
- Une caméra : installée au niveau du rétroviseur intérieur, elle détecte tout obstacle mobile ainsi que la signalisation.
- Un radar : composé de 4 capteurs, 3 à l’avant et 1 à l’arrière, il permet de situer la voiture par rapport aux autres véhicules et aux obstacles fixes.
Accidents de voitures autonomes
Jusqu’à début 2016, les voitures autonomes n’avaient causé que 17 accidents mineurs sur plus de 3 millions de kilomètres parcourus. Toutefois, la faute était toujours attribuée à l’homme.
Le 14 février 2016, la technologie de la Google Car a pour la première fois été tenue pour responsable d’un accident. En se déportant pour éviter des sacs de sable sur la route, elle a heurté un bus qui, « pensait-elle », aurait dû la laisser passer. Mais il s’agit ici d’une collision sans grande gravité. En effet, le bus roulait à 24 km/h tandis que la voiture autonome n’était qu’à 3 km/h. Selon Google, il s’agit simplement d’un « exemple classique d’arbitrage qui fait partie intégrante de la conduite : nous essayons tous d’anticiper les mouvements des uns et des autres ».
Néanmoins, il n’en fallut pas plus pour les détracteurs de la Google Car qui se sont empressés de dénoncer l’incapacité des technologies à remplacer l’intelligence humaine.
La voiture autonome développée par Google s’appuie sur des technologies de pointe très performantes. Aujourd’hui aux États-Unis, plusieurs Etats autorisent leur libre circulation. Néanmoins, la présence d’un conducteur est encore nécessaire afin de reprendre la main en cas de nécessité.
Quant à la Google Car entièrement autonome, son développement est en bonne voie. Mais assisterons-nous un jour à sa commercialisation à grande échelle ?